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Françoise HUGUIER
Photographe
Marraine du Festival OFF Perpignan 2023

      En 1976, Françoise Huguier débute comme photographe free-lance. En 1983, le journal Libération lui offre la possibilité de photographier les mondes du cinéma, de la politique, de la culture et de la mode aussi bien en France qu’à l’étranger. Parallèlement, elle commence un travail personnel sur l’Afrique, la Sibérie, le Japon, la Russie, l’Inde, la mode ... En 1989, elle se rend en Afrique, sur les pas de Michel Leiris, ce qui lui inspire un premier ouvrage, “Sur les traces de L’Afrique fantôme“, récompensé par la Villa Médicis dans le cadre du programme Hors les murs. Quelques années plus tard, en 1993, l’Académie de France à Rome la consacre à nouveau pour le livre

« En route pour Behring », journal de bord d’un voyage solitaire en Sibérie.

   

      En 1994, elle crée la première Biennale de la photographie de Bamako au Mali, où elle découvre les photographes Seydou Keïta et Malick Sidibé. Grâce aux liens tissés au cours de son premier séjour en Afrique, Françoise Huguier retourne au Burkina Faso et au Mali pour photographier l’intimité des femmes africaines. De ce travail naît “Secrètes“, un ouvrage édité chez Actes Sud en 1996. Deux ans plus tard, elle expose “À l’extrême“ à la Maison Européenne de la Photographie, fruit d’un travail de plusieurs années dans le KwazuluNatal en Afrique du Sud. En 1999, paraît également l’ouvrage “Sublimes“, résultat de son expérience de photographe de mode dans les années 1980 et 1990. De 2000 à 2007, Françoise séjourne deux mois par an au sein d’appartements communautaires à Saint-Pétersbourg. De cette immersion au cœur des reliquats de la période soviétique, elle ramène des images ainsi qu’un film. En 2008, “Kommunalka“ fait l’objet d’une exposition aux Rencontres de la photographie d’Arles, où elle est l’invitée d’honneur de Christian Lacroix. S’en suit une publication, “Kommunalki“ paru chez Actes Sud. La même année “Kommunalka“ – film documentaire long métrage – est présenté au Festival de Cannes dans la sélection parallèle l’ACID (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion). Elle obtient le Prix Anna Politkovskaïa au 31e festival international de films de femmes de Créteil.

 

      En 2004, Françoise retourne pour la première fois au Cambodge, cinquante ans après l’avoir quitté. Un voyage émouvant sur les traces de son enfance prisonnière des Vietminh. En résidence d’artiste à Singapour en 2009, elle travaille sur un nouveau projet, les classes moyennes dans les HDB (Housing Development Board). Ces images ont été exposées pour le Mois de la photographie à Singapour. Parallèlement à son activité d’artiste photographe, Françoise Huguier est régulièrement sollicitée afin d’assurer le commissariat d’expositions et de biennales (Biennale de Bamako, Mois de la photographie à Paris, Biennale de Luang Prabang...). Le musée du Quai Branly lui confie la direction artistique de Photoquai 2011, la 3ème biennale des images du monde. Elle reçoit cette même année le Prix de l’Académie des BeauxArts pour son projet sur les classes moyennes en Asie du Sud-Est à l’aube du XXIe siècle. En 2012, Frédéric Mitterrand lui remet les insignes d’Officier des Arts et des Lettres.

 

      En 2014 se tient la rétrospective Françoise Huguier “Pince-moi je rêve“ à la Maison Européenne de la Photographie. La galerie Polka présente également une large partie de son œuvre pour Paris Photo. En 2016, le Musée d’Histoire de la Ville de Séoul lui consacre l’exposition « L’Elégie de la traversée ». La même année, la mairie du XXe arrondissement expose « Virtual Seoul » au Pavillon Carré de Baudouin. Paraît à cette occasion le livre « Virtual Seoul » aux éditions Actes Sud. Pour le Mois de la Photo 2017, Françoise Huguier présente son projet « Grand Paris. L’approche intimiste de Françoise Huguier », un travail réalisé pour la Société du Grand Paris, pour lequel, pendant trois ans, elle est allée à la rencontre des familles habitant près des futures gares. Invitée en résidence par la Mairie de Deauville pour le Festival Planche(s) Contact, Françoise Huguier poursuit un projet sur les logements sociaux de la ville dont l’exposition « C’est pas logique, mais c’est normal » en octobre 2017, présente les images. Au mois de décembre de la même année, « Virtual Séoul » est exposé au Musée Olympique de Lausanne, à l’occasion des Jeux d’hiver qui ont lieu en Corée du Sud. Cette année, à l’occasion de la sortie de l’album « 100 photos de Françoise Huguier pour la liberté de la presse » de Reporters sans Frontières, une série de photographies retraçant la carrière de l’artiste est exposée à la galerie VU’. Le mois d’avril 2018 voit l’exposition

« Horizons » se dérouler au sein de la galerie Maeght à Paris.

 

      En 2020, les éditions Filigranes publient « La curieuse », ouvrage rassemblant les images et objets glanés au fil des voyages de Françoise Huguier. Au cours de l’été de la même année, son « bazar zoulou », comme elle aime à le nommer, fait l’objet d’une exposition « Les curiosités du monde de Françoise Huguier » au Musée du Quai Branly - Jacques Chirac. En 2021, une exposition est organisée à l’institut Français de Bamako sur l’histoire de Mama Sissoko et du Super Biton de Ségou, pour cette occasion, elle autoédite le livre « Mama Sissoko virtuose de l’Afrique de l’Ouest ». En 2022, Françoise expose sa série « Secrètes » à côté des photos de Malick Sidibé et de Seydou Keita dans la galerie Art-Z à Paris et à Arles. Elle expose également ses photos de défilés de mode à la galerie Ira Leonis. Une rétrospective de son travail est exposée à Perpignan pour la 34ème édition de Visa pour L’image et elle sera l’invitée d’honneur du salon de la photo à La Villette pour y exposer près de 150 tirages retraçant son œuvre. Cette même année elle sera l’invitée d’honneur du festival GAP de Cholet avec ses photos de L’Afrique Fantôme et fera partie de l’exposition collective « Métamorphose » à Montpellier.

 

      En 2023, Françoise Huguier devient immortelle, elle est élue au Vème siège de la section Photographie à l’Académie des Beaux-Arts. Après s’être replongée dans ses planches contact sur sa traversée de la Sibérie en 1992, elle réédite un livre : « 1992, une catastrophe annoncée » sur la pollution du grand nord Sibérien et de la mer arctique.

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